Spécialiste reconnue de Jean Cocteau, l’ancienne prof du collège Jean-Emond fera partager sa passion samedi 15 juin 2024 lors d’une conférence.
Monique Bourdin est une inconditionnelle de l’œuvre de Jean Cocteau qu’elle semble côtoyer au quotidien depuis l’enfance en Algérie. « J’ai été séduite par ses films au cinéma et cette passion ne m’a jamais quittée », confie cette membre de longue date de la Société archéologique qui, samedi 15 juin, y donnera une conférence intitulée « Derrière la caméra, l’œuvre de Jean Cocteau ».
Coauteur d’un volume de La Pléiade
Si Monique Bourdin n’a jamais rencontré Cocteau, décédé en 1963, l’ancienne professeur de lettres du collège Jean-Emond a travaillé sans relâche sur ses écrits au point d’être devenue une spécialiste reconnue.
Après une thèse en doctorat à la faculté de Tours sur « Jean Cocteau ou le poète de l’invisibilité », elle signa un volume de la prestigieuse collection de La Pléiade avec Michel Décaudin, professeur à la Sorbonne, ce qui lui valut de participer à des colloques en France comme en Belgique ou en Finlande. « C’était un long et délicat travail car Cocteau reprenait sans cesse ses textes et raturait et surchargeait nombre de passages pas toujours faciles à déchiffrer. »
Proche de Claude Pinoteau et de Jean Marais
La qualité de son travail lui valut une reconnaissance des proches de Cocteau avec qui elle a tissé de vrais liens d’amitié, dont Claude Pinoteau qui fut un de ses assistants. En 1995, elle l’enregistra comme témoin de l’œuvre de Cocteau pour préparer un ouvrage édité en 2003 relatant notamment l’imaginaire sans limite de Cocteau.
Monique Bourdin fut aussi une proche de l’acteur Jean Marais qu’elle a fait venir à Vendôme en 1993, ou encore du fils adoptif de Cocteau qui, pour ses recherches, lui a offert nombre de lithographies qui aujourd’hui encore ornent l’intérieur de Monique Bourdin.
Cette proximité avec le monde de Cocteau, l’enseignante l’a partagée avec ses élèves de 1972 à 2002, notamment à travers des spectacles scolaires ou avec les Vendômois dans divers rendez-vous dont un mois autour du cinéma de Cocteau en octobre 1993 pour les trente ans de sa disparition. Et bien sûr, en assistant à des représentations dans des théâtres parisiens comme dans des festivals à Avignon, à Saumur, à Ramatuelle…
« Malheureusement, Cocteau reste un inconnu célèbre dont on connaît peu l’ampleur de l’œuvre » , confie l’octogénaire toujours aussi passionnée. Et aujourd’hui encore, celle que certains osaient appeler « Madame Cocteau », a accepté de partager cette proximité qu’elle a nouée avec l’œuvre et les proches de Cocteau.
Elle livrera ses souvenirs samedi 15 juin, à partir de 17 h, à la porte Saint-Georges dans le cadre des conférences de la Société archéologique scientifique et littéraire du Vendômois (entré libre).